Le vieillissement d’un parent, sa dépendance et a fortiori sa mort, sont des épreuves pour chacun de ses enfants, confrontés à une réflexion sur leur propre fin. Elles ont également un impact inévitable sur les relations frères sœurs. Alors que nous sommes généralement attachés à ces relations, il arrive qu’elles soient gravement mises à l’épreuve lorsque la situation d’un parent demande de trouver des solutions logistiques et pratiques, de consacrer des visites, du temps et des dépenses. Sur cette page, nous vous proposons de réfléchir à la démarche qui vous conduira aux décisions les mieux adaptées à la situation de votre famille. Cette démarche implique de retrouver des relations fraternelles plus harmonieuses.
Est-il possible de s’entendre ?
Des écarts qui se sont creusés
Mettre en place des solutions pour votre parent met immédiatement en évidence les grandes différences de moyens, de disponibilité et d’implication entre les membres de la fratrie. Ce peut être une première source de ressentiment. Mais la situation peut également faire ressortir des enjeux liés à la place dans la fratrie, et également des souvenirs anciens, des préférences, des déloyautés, des mésententes, des secrets de famille, sur lesquels la mémoire est plus ou moins précise, mais qui ont un impact fort sur la communication entre les membres de la fratrie.
Le problème de la communication à distance
Bien entendu, les évolutions personnelles de chacun peuvent avoir conduit les membres de la fratrie à vivre à distance les uns des autres, parfois sur des continents différents. La communication se fait donc souvent de personne à personne, ce qui peut constituer un obstacle à une bonne communication d’ensemble. Certains sont mieux informés que d’autres, et les informations incomplètement transmises peuvent conduire à de graves malentendus.
Se faire assister lorsque tout semble bloqué
Tous ces éléments perturbent l’unité familiale et compliquent la recherche de solutions. La situation peut vous apparaitre complètement bloquée. Comment arrêter les décisions nécessaires et retrouver des relations frères sœurs plus confiantes et satisfaisantes ? Dans les situations perçues comme ‘urgentes’, liées à la maladie, à la dépendance ou à la mort d’un parent, l’assistance d’un professionnel n’a de sens que si elle est rapide et immédiatement opérationnelle. Un médiateur familial est alors une approche précieuse.
Si d’autres tentatives de dialogue ont montré leurs limites, la démarche de médiation familiale, très souple dans sa mise en place, peut plus facilement faire l’objet d’un consensus. Il est toutefois important que chaque participant comprenne que cette démarche nécessite un engagement et une implication, synonymes de disponibilité et d’ouverture au changement.
Une médiation familiale au sein d’une fratrie
Le médiateur familial vous propose d’accompagner votre cheminement vers une meilleure entente de fratrie, en proposant un processus bien éprouvé, un cadre sécurisant et confidentiel. Il mobilise les moyens de communication les plus adaptés à la disposition et aux moyens des personnes. Ainsi, la communication par visio, même si elle ne remplace pas des contacts directs, peut représenter une aide décisive. Elle permet en effet à plusieurs personnes de communiquer de façon plus efficace qu’au moyen de séries de mails ou d’appels téléphoniques.
Il est important, en premier lieu, de s’interroger sur la présence, dans cette médiation, de la personne qui est au centre des préoccupations. Cette personne doit être associée aux réflexions qui la concernent, la question étant de savoir, en fonction de son état de santé, selon quelles modalités.
Lever les obstacles aux relations frères sœurs
Dans un premier temps, le médiateur familial va accompagner les personnes concernées vers une reprise de dialogue. Pour cela, il commence toujours par informer chacun de ce que représente la médiation, et par s’assurer de son engagement libre et éclairé pour la démarche. Il reçoit ensuite chaque participant pour un entretien individuel, au cours duquel il va soigneusement écouter le point de vue et les besoins authentiques de cette personne, dans une approche respectueuse de l’identité de chacun.
Un entretien commun est alors organisé par le médiateur, au cours duquel un premier thème de travail est retenu comme représentant un enjeu important. Sur ce thème, chacun peut calmement exposer son point de vue, ses attentes et ses intentions, clarifier ses demandes et ses propositions, jusqu’à être entendu de tous les autres. Chaque participant est ainsi amené à rendre plus explicite ce qui jusqu’ici n’a pas pu être exprimé, ou qui l’a été de façon maladroite. Une fois que chacun s’est exprimé et a été entendu, dans le respect mutuel, chacun commence à mieux comprendre l’autre, et les tensions et les ressentiments se désamorcent progressivement.
Chacun est ensuite invité à indiquer sur quel point il peut accepter de faire un pas de côté, un compromis pour le bien commun. Après un tout petit nombre d’entretiens de ce type, il est fréquent que des accords se dégagent. Les personnes en médiation, hier fermement opposées, en sont surprises : elles ont retrouvé la possibilité d’un dialogue, et ce n’était en somme que l’échange de paroles authentiques et respectueuses. Le médiateur familial n’a fait que veiller à maintenir un cadre propice à cette expression responsable.

Retrouver la confiance
Une fois ce début de dialogue instauré dans le cadre sécurisant de la médiation, un travail analogue peut, lors d’entretiens suivants, être mis au service d’autres thèmes. Au cours de cette démarche, les personnes se sentent de plus en plus confiantes en elles mêmes comme vis à vis des autres.
Au fur et à mesure que la relation frères sœurs redevient plus confiante, il s’avère possible d’engager une réflexion commune sur des questions aussi centrales que la dépendance d’un parent, la mise en place d’une habilitation familiale, d’une tutelle ou d’une curatelle, ou encore sa mort et sa succession, le patrimoine familial, une indivision. Plus de confiance permet également d’envisager des moments de convivialité familiale, qui faciliteront les prises de décision sur ces sujets sensibles.
Ayant établi entre eux un nombre suffisant d’accords, les membres de la fratrie peuvent désormais poursuivre la démarche de façon confiante et autonome. Ils ont trouvé une méthode pour préparer ensemble l’avenir familial.

Établir des accords juridiques, là où c’est nécessaire
La démarche pour de meilleures relations frères sœurs pourra se conclure, le moment venu, par la rédaction d’un document consignant les accords. La mise en place d’un tel document peut nécessiter l’intervention complémentaire :
- d’un juge des contentieux de la protection, dans le cas des habilitations familiales, des tutelles ou des curatelles,
- de notaires ou d’avocats, chargés de traiter en toute sécurité les conséquences patrimoniales et fiscales des accords intervenus dans la fratrie en matière de patrimoine familial, de succession, d’indivision.
En conclusion
Face à la maladie ou à la dépendance d’un parent, il est crucial que les frères et sœurs retrouvent et maintiennent des relations fraternelles solides. Cela demande un dialogue serein et confiant entre les personnes concernées. En parlant ouvertement de cette situation complexe, les frères et sœurs vont trouver ensemble les solutions pour assister leur parent, tout en préservant leurs liens familiaux. N’hésitez pas à contacter un médiateur pour plus d’information sur la situation particulière qui est la vôtre.
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Ressources
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